L'instrumentarium
Fière de ses 10 ans d’existence, La Maison de la Pataphonie a fait « peau neuve » en 2010.
L’instrumentarium a été revu de fond en comble. Des travaux de maintenance ont été effectués, la scénographie de certaines pièces a été repensée, de nouvelles pistes d’explorations ont été dégagées. De nouveaux instruments voient le jour de manière presque quotidienne et participent à l’évolution permanente du lieu et des voyages.
Max Vandervorst
Docteur en patamusique et sorcier ès lutherie sauvage, Max Vandervorst est le concepteur du premier instrumentarium de la Maison de la Pataphonie à Dinant. Né à Schaerbeek (Belgique) le 05 juillet 1961, il est compositeur, arrangeur et polyinstrumentiste.
Un jour de grand vent, un pot de fleurs lui tomba sur la tête : l'impact du choc et la retombée des éclats sur le pavé lui révélèrent sa vocation de polyinstrumentiste et de luthier sauvage, qui lui ouvre les portes du monde fantastique des objets abandonnés et autres instruments inventés. Inventeur du Saxosoir, du Spalafon, de la Guitare Charbonnière.
C'est ainsi que naquit sa trilogie de spectacles autour de la lutherie sauvage : Symphonie d’Objets Abandonnés, Concerto pour Deux Vélos et L’Homme de Spa.
Un orcherstre hors du commun
La plupart des trouvailles instrumentales proviennent du hasard, d’un son entendu par accident, mais il arrive aussi que la morphologie particulière d’un objet laisse préjuger d’un emploi musical possible. Sa démarche est délibérément ludique. La Maison de la Pataphonie est aussi en lien avec d’autres luthiers/chercheurs/rêveurs/expérimentateurs favorisant par la même l’échange d’idées, trucs et astuces.
La flute harmonique aquatique contrebasse : dernière-née de la famille, elle ravit ceux et celles qui sont assez costauds pour la porter et la faire résonner en Aqualubie.
Les birbines, sax en pvc, flutes alternatives et harmoniques, six, cornes musicalisées, aéromembranophones… : instruments à vent créés par les Pataphons en partenariat avec le CFMI de Lille. Véritable hommage au plus célèbre des inventeurs dinantais.
Le tigeophonne : instrument de percussion à deux niveaux réalisé à l’aide de tiges filetées et de boites de conserve.
L’aéropercutophone : parce que la Maison de la Pataphonie aime rendre hommage aux créateurs en tous genres, petit clin d’œil aux Blue Men.
Le Grand Échantillonneur : instrument à clavier et quatre voix composées des Scoutophones, des Picolophones, des Potophones et des Choucroutophones.
Et bien d’autres curieux instruments à découvrir,
à pratiquer, à adopter …
Le « petit » dernier …
Mais quelle est cette étrange machine qui a pris ses quartiers en nos murs depuis la rentrée de septembre ? Quel est cet animal de plastique à la tête de bois ? Il étend son corps tentaculaire, ses fins bras rampant sur la surface des murs, épousant les volumes de la pièce. Tantôt rectiligne, tantôt géométrique, cette créature semble en certains endroits organique, s'entortillant comme un lierre sur une ruine perdue dans la jungle. Et la bête respire et inspire, se nourrit d'air, insatiable. À chaque bouffée, ses poumons se gonflent, s'agitent pour titiller d'un souffle léger ses 54 bouches. Elle se met alors à chanter, des aigus les plus fins aux graves profonds, presque gutturaux.
Cet instrument de nulle part, imposant, étonnant, c'est un orgue, résultat d'un travail mené avec la complicité de Nicolas Bras, luthier alternatif parisien, talentueux et passionné. Cette nouvelle création sonore est le premier acte d'un chantier de transformation du lieu.
En effet, en 2021, la Maison de la Pataphonie célèbrera son 20e anniversaire. L’occasion, en étroite collaboration avec différents artistes, de faire évoluer l'instrumentarium, mais aussi de rafraichir les peintures et l'esthétique. L'aventure pataphonique se poursuit…
